De la famille mono-parentale à la famille homo-parentale ?
De la famille mono-parentale à la famille homo-parentale ?
- Un père ou une mère ou deux pères ou deux mères ?
« Dans une famille mono-parentale, l’enfant est mangé psychiquement ».
Didier Dumas
Phrase remarquable de Didier Dumas !
Sous l’angle de lecture du masculin, peut-on y voir comme une espèce de
« régression trans-générationnelle évinçant l'ascendant positif ? ». A savoir, la puissance masquée du matriarcat toujours bien actif en lutte contre le patriarcat toujours bien actif aussi. Dans cette lutte de pouvoir névrotique, ce sont les enfants qui sont pris en otages.
Ils portent donc « trans-générationnellement » en conflit, l’ascendant néfaste et négatif des parents. C'est descendre (tuer), c'est "la" descendance.
Jusqu’au moment, où cet enfant, porteur « en (du) secret » et quasi missionnaire de la névrose perpétuée (perpé-tuer), des parents, devienne l’ambassadeur de la libération. Ainsi, il pourra envisager un travail psychothérapeutique personnel. Et ainsi, déminer, désamorcer, la souffrance potentielle future, de sa propre lignée familiale. Dès lors, démasquer le comportement sadique-oral - ne pas dire "le père" - par transfert historique de l’énergie négative ressentie inconsciemment par le parent principal (la mère psychique et biologique) ?
L'âge importe dans le cas d'un bébé, d'un nourrisson ou d'un jeune enfant - sans doute - ? Mais en cas de conflit ainsi que de jugement, dans 95% des cas, l'enfant sera toujours confié à la mère. Pourquoi ? Sauf pour des raisons extrêmes, de refus ou bien de choix, le père n'est-il pas capable de prodiguer les soins ainsi que d'élever sa progéniture ? C'est en contradiction avec la loi qui permet au couples homosexuels masculins d'adopter un enfant...
A mettre en lien avec le projet de vengeance… d’une castration à prolonger si elle-même, elle a souffert de la violence du masculin. Qui, phagocyte le plus ? La mère en autarcie auto-narcissique ou bien le père absent qui dévore par son silence ainsi que sa non-présence émotionnelle ? C’est se rendre compte de la seule emprise psychique de la mère qui cherche ainsi autant un confort narcissique ou bien un lien avec un projet castrateur inavoué (mon enfant est mon pénis ; ainsi, il ne bandera pas sa vie ; moi, je vais la lui « bander » pour lui !). C'est cela "bander les yeux !" C'est bander les jeux ! C'est bander les Je ! C'est toute l'élaboration de la castration-anti-liberté de vivre.
De la famille mono-parentale, nous passons à la famille homo-parentale (mâle ou femelle). Devient-elle un travers social, flottement d’une société décadente ou peut-on l’entrevoir comme une progression bio-psychique ? Un renouveau social ? Une progression-régression, une transformation créative de la sphère sociale et/ou intra-familiale ?
Pour beaucoup d'auteurs, la parole-présence du père (trop souvent absent - cf. le psychanalyste Guy Corneau "Père manquant, fils manquant") est un véritable séparateur matriciel. La (le) nier reste comme un bénéfice historique d’une haine de la part des matriarches ancestrales et non dépassée. Le patriarcat destructeur reste aussi actualisé. Le mépris du patriarche est une nouvelle mouvance post-féministe radicale.
Je ne trouve rien de plus détestables que tous ces hommes qui portent en bandeau le bébé sur leurs corps pendant que la femme paie les courses avec la carte Visa-phallique. C'est la mère qui porte l'enfant (cf. Winnicott), c'est psychiquement biologique. Le rôle du père, au-delà de structurer se doit avec émotion, de donner un rapport affectif avec son enfant et non de faire la femelle. Drôle de confusion des (d)rôles dans un couple hétérosexuel.
Dès lors ?
Qui sera le père avec deux « hommes » ou deux « femmes » en lien psychiquement homosexuel ?
Transfert bio-psychique ! Un enfant orphelin recevra de toute façon plus d'amour dans une famille homo-parentale que dans un abandon émotionnel total. Nous n'avons pas, quoiqu'il advienne, le recul "socio-historique" nécessaire et suffisant que pour pouvoir tirer des conclusions psychiques définitives... sur ce nouveau fait de société. Nouvelle anthropologie ? L'idée est d'être et de rester créatif, dans le sens de la vie ! L’expérience vitale de la vie, n’est-elle pas justement, de ne pas faire l’économie des dégâts collatéraux que représente la vie de famille. Doit-on alors, avoir le courage personnel de transcender, la douleur de sa propre histoire pour faire un dépassement ainsi qu’une maturation ? La vie n’a–telle pas une solution plus bucolique, plus douce à nous présenter ?
Restera-t-il à Guy Corneau l’entremise d’un prochain ouvrage ?
Mère étouffante – Père manquant ?
Mère bouffante – Fils raté ?
Père efflanqué – Miss en route ?
Père au café - Fils tronqué ?
Père porteur - Mérule au tournant ?
Père absent - Fils en rade ?
Mère absente - Enfant sans terre ?
Etc - Rat. - Etc. Rate.
Patrick Fraselle,
psychanalyste-psychothérapeute
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Le 07 juillet 2011 for - texts, links and pictures - checked and locked and saved.
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